10Déc

Et si je changeais de métier ?
Nous avons tous eu envie un jour de changer de métier, peu importe celui que nous exerçons.
Dans une période qui pour beaucoup d’entre nous, salariés (es) ou d’indépendants (es), modifie nos habitudes professionnelles, l’heure est plus que jamais à la remise en question.
Mais au delà de ces paramètres très actuels, certaines personnes se posent tout simplement la question d’un changement d’horizon professionnel à cause d’une modification de mode de vie, d’une passion mise à l’écart trop longtemps ou d’une envie de gestion du temps différente.
Quelles qu’en soient les raisons, à un moment ou à un autre l’éternelle question revient : dois-je continuer à évoluer dans un secteur d’activité que je maitrise ou prendre le risque de changer ?

État des lieux globaux de la reconversion : à chaque âge, ses motivations
En préambule, sachez que peu de personnes osent franchir le cap et pourtant la majorité y pense !
La reconversion professionnelle est une préoccupation centrale chez les Français et une tendance se distingue en fonction de l’âge.
Globalement, à 30 ans, la reconversion se pose sous deux paradigmes : changement radical de parcours avec reprise d’études ou formations ou une progression vers la spécialisation et l’apprentissage de nouvelles compétences.
À 40 ans, en milieu de carrière, les individus optent pour la formation vers de nouveaux métiers. La digitalisation est un secteur plein d’attrait pour les quadragénaires.
À 50 ans, évoluer au sein de sa société peut être une bonne option tout comme se confronter à une formation courte pour devenir le plus souvent indépendant.
À 60 ans, mieux vaut pouvoir exercer un métier-passion, à l’abri du besoin, les seniors disposant d’une grande expérience ont la possibilité de se tourner vers des métiers de transmission de savoir-faire.
Mais au fond pourquoi quitter le confort apporté par l’expérience lorsque l’on n’y est pas obligé ?

Pourquoi changer ?
La quête du bonheur au travail est un thème récurrent.
Changer ne veut pas forcément dire faire table rase de son passé professionnel ou opter pour une totale remise à zéro. Au contraire, chaque expérience amoncelée est une force pour la suite. Cependant, surtout, bien réfléchir avant de se jeter dans l’arène.
Changer pourquoi ? Suite à un licenciement ? Une absence d’évolution interne à son entreprise ? Pour un vrai désir d’avenir professionnel dans une autre branche ?
Exit les caprices au risque de profonds regrets !
En effet, aussi romantique que soit le projet il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un parcours semé d’embuches, mais particulièrement gratifiant lorsque l’issue est heureuse.
Il sera donc primordial d’étudier le marché avant de changer de secteur et de vérifier si les compétences que vous souhaitez acquérir sont recherchées par les employeurs. Passer à l’action, nécessite une réflexion sur l’évolution.
Certains métiers possèdent des compétences plus facilement transférables vers d’autres activités : l’électronique et l’électricité par exemple. D’autres professions en revanche s’y prêtent beaucoup moins.
Pour en apprendre plus sur le sujet, recourez aux outils qui vous entourent !

De nombreux outils à disposition :
Selon la DARES, la France recense 63 000 organismes de formation avec 75 000 prestataires. De quoi trouver votre bonheur !
Praticables à distance ou en présentiel, elles permettent de continuer à exercer un métier si besoin avant de faire le grand saut. Certaines sont finançables par l’entreprise ou par pôle emploi dans le cadre de la recherche d’un travail. Mieux vaut suivre une formation reconnue par l’État, car elles représentent un gage de sérieux supplémentaire.
Vous retrouvez sur la toile une mine de renseignements sur les formations en elle-même, mais aussi les postes et les grilles de salaires.
Des forums peuvent également vous renseigner sur le parcours et les opportunités du secteur que vous avez choisi.
L’ère du digital nous noie sous les informations, mais certaines sont très pertinentes alors, il ne vous reste qu’à faire le tri et à vous en servir !

Le regard des entreprises : deux poids, deux mesures !
Pour certaines entreprises, engager quelqu’un qui a changé d’activité est un plus, le recruteur y décelera la volonté d’évolution, des capacités de remise en question et les moyens de les réaliser. Pour résumer, des traits de personnalité qui sont le symbole de valeurs intrinsèques. Il peut aussi y trouver des avantages à prendre dans son équipe un individu qui possède des compétences transverses.
Pour d’autres en revanche, l’expérience reste reine et il sera difficile d’obtenir gain de cause. Les recruteurs optent pour le changement le plus souvent dans deux cas : une expertise d’une technologie peu répandue ou des connaissances comblant une pénurie de ressources.
Face à des entreprises parfois frileuses devant le recrutement d’un individu inexpérimenté, bien se connaître et mettre ses atouts en avant semble le meilleur moyen de convaincre.
Pousser la réflexion du recruteur, tenter de le convaincre que la différence a du bon est absolument possible mais reste une option plus hasardeuse.

Une solution clé en main pour entamer le virage ?
Comme très souvent sur les sujets complexes… pas vraiment !
La détermination et la patience sont probablement à mettre au programme, votre réseau sera bien sûr une aide précieuse, les rencontres et même avouons-le, parfois la chance et le hasard.
Bien réfléchir, se poser et s’informer au maximum vous pousseront peut-être à décider de rester dans votre secteur et à le voir d’une autre manière.
Vous l’aurez compris, pas de recette miracle. Comme après un premier rendez-vous amoureux : on en revient émerveillé ou déçu, difficile de viser au centre.
La reconversion est cependant bien sûr possible et peut donner à vivre des aventures passionnantes, elle nécessite en revanche toujours de faire preuve de beaucoup de volonté et de réflexion en amont, choisir de changer est une prise de risque : celle de la déception qui peut couter cher.
Quant à rester…