30Nov

Commençons par nous mettre tous très à l’aise : celui ou celle qui jure n’avoir jamais fait de gaffes ou de fautes de communication lors d’un entretien n’est, soit pas lucide, soit pas honnête ; Sauf si il vient de Krypton ! Facile à reconnaitre il ou elle porte une cape rouge…

Et ce n’est pas grave, se tromper nous permet d’apprendre, tant que nous savons nous remettre en question, nous informer, et utiliser nos erreurs pour avancer.

Bon et puis un peu d’autocritique, nous n’échappons pas non plus à la règle et devons aussi nous améliorer, nous avons aussi nos « beaux challenges à relever », « quelles sont vos qualités principales », et autres « pourquoi devrais je vous choisir ? »…

Quotidiennement en contact avec des clients et candidats d’horizons variés, notre équipe a une idée très précise du marché actuel. Pour vous aider dans ce « passage quasi obligé » de la recherche d’emploi, nous vous avons dressé une liste – non exhaustive, n’hésitez pas à nous en proposer d’autres – d’expressions défavorables, voire éliminatoires en phase de recrutement.

Un premier conseil ? Préparez minutieusement votre entretien.
Documentez-vous sur l’entreprise, le poste, le secteur, les législations. Avec les outils actuels à disposition, Internet et Google Actualité, rien de plus facile, cela aura au moins 2 avantages :

Ne pas l’avoir fait revient à signifier que le sujet ne vous intéresse pas et est quasi éliminatoire.
Maîtriser votre sujet vous rendra moins nerveux et améliorera votre répartie…

Ce préalable accompli : Intéressons-nous maintenant à ces fameuses expressions, nous en avons listé quelques unes, n’hésitez pas à nous faire part de celles que nous aurions oublié.

J’ai toujours rêvé d’être technicienne de surface/Je suis le meilleur commercial…

Plausible pour un pompier, cette expression l’est tout de suite moins quand il s’agit de nettoyer des halls d’immeubles.

Veillez aussi à ne pas enfreindre trop visiblement une règle basique : le meilleur, c’est le chef.

Rappelez-vous ensuite qu’un recruteur n’est pas un client intéressé par une montre contrefaite. Inutile d’appliquer « à la lettre » les techniques de vente des 80’s, ça ne prendra pas.

Misez sur vos compétences comportementales (soft skills) et professionnelles : « dynamique, mais consciencieuse », « j’étais saisonnier en hôtellerie ces trois dernières années, c’est un environnement hyper exigeant dans lequel nous sommes toujours sur le pont, j’y ai appris à être productif… ».

Mettez en lumière vos connaissances concrètes : sports, langues vivantes, formation, centres d’intérêts (informatique, culture, échecs…).
Qui sait ? Peut-être cette société envisage-t-elle de s’étendre à l’international et que votre maîtrise du japonais ou de l’arabe l’intéresse?

Mon ancienne société, c’était la plaie…

Dénigrer un ancien employeur ternit votre image pour deux raisons :

Un professionnel respecte le devoir de réserve pendant et après son embauche
Ne seriez-vous pas un de ces collaborateurs procéduriers et tatillons impossibles à gérer?

J’ai voulu sortir de ma zone de confort !

Tote bag 2018 toutes catégories confondues, cette phrase s’est imposée en même temps que les programmes de coaching sportif et aussi vite que les trotinettes électriques ; Pour sortir de sa zone de confort, on vous conseille plutôt quelques semaines sur une plateforme pétrolière ou la Diagonale des Fous…

Alors, comment répondre à un recruteur qui vous demande pourquoi vous avez quitté votre ancien job ?
En évoquant par exemple vos ambitions qui ont changé, envie d’évoluer, besoin de s’épanouir, raisons personnelles, rapprochement de votre métier initial ou même divergences de vue, cela peut s’entendre si c’est évoqué avec recul. Mais jamais de critique.

J’ai besoin de ce travail parce que…

« Comme 11 millions de demandeurs d’emploi », pensera le recruteur. Son objectif n’est pas de trouver un surhomme, mais un collaborateur sincère, désireux d’apprendre et de progresser.

Plutôt que mettre en avant votre monoparentalité, soulignez en quoi cela affecte votre personnalité : motivation, polyvalence, maturité…

Alors euh, que je vous explique, grave : les tics de langage

Ils révèlent un manque d’assurance, une faille qui attire l’attention de l’interlocuteur. Mots et expressions vulgaires causent instantanément l’élimination d’un candidat, même expert dans son domaine.

Utilisez uniquement des termes précis, à connotation positive, comparez par exemple :
« Des questions ? »

Euuh, bah non. (désintérêt complet)
Vos explications étaient très claires, rendez-vous lundi matin ?! (marque d’attention soutenue, attitude sympathique)

Pour conclure :

Être convoqué à un entretien d’embauche signifie que votre profil intéresse le recruteur. Charge à vous de prouver que son intuition était bonne en renvoyant tout d’abord une impression de sérieux : candidats, à vos arguments.

La shortlist c’est bien mais souvenons nous qu’un(e) seul(e) sera retenu(e). En rentrant dans le bureau, vous devez être mesure de prouver votre valeur et de faire la différence. Avez-vous une formation, un savoir-être, une expérience personnelle ou professionnelle, concrète et concluante?

« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber mais de se relever à chaque chute ». Nelson Mandela

La confiance en soi s’acquiert au fil du temps ; En attendant, compensez votre manque d’assurance par une honnêteté et une préparation à l’épreuve des balles. Ce travail préalable sera une sorte de joker, au cas (de plus en plus rare on espère) où le recruteur essaie de vous déstabiliser.

Mentionnez vos erreurs passées et ce qu’elles vous ont inculqué : cela montrera votre honnêteté intellectuelle. C’est ce profil que recherchent les employeurs, un(e) candidat(e) authentique et sincère, conscient(e) de ses points forts, de ses limites et désireux(se) de progresser.